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Paysage Agir sur la TVA pour relancer les marchés

Catherine Muller, présidente de l'Unep, et Marc Loiseleur, président de Qualipaysage, dans le hall de la Maison du Paysage dans le 20e arrondissement de Paris. (c)Pascal Fayolle Catherine Muller, présidente de l'Unep, et Marc Loiseleur, président de Qualipaysage, dans le hall de la Maison du Paysage dans le 20e arrondissement de Paris. (c)Pascal Fayolle

Le 24 janvier, l'Unep a évoqué son dernier baromètre Unep/Agrica des entreprises du paysage du second semestre 2016 et les défis à relever pour 2017.

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Le 24 janvier, l'Unep a évoqué son dernier baromètre Unep/Agrica des entreprises du paysage du second semestre 2016 et les défis à relever pour 2017.

Cette rencontre a été l'occasion de découvrir en avant-première les locaux de la nouvelle Maison du Paysage installée dans un ancien bâtiment industriel, entièrement rénové. Celle-ci accueille l'Union nationale des entreprises du paysage (Unep) depuis décembre 2016 et Qualipaysage, depuis janvier. « Un lieu pensé non seulement pour favoriser les échanges entre les salariés et les élus de ces institutions, mais aussi un espace d'accueil pour toute la filière paysage », a souligné Catherine Muller. Réélue largement lors du dernier congrès, la présidente de l'Unep se réjouit de poursuivre ses missions pour un nouveau mandat de trois ans. Profitant du contexte électoral (présidentielle, législatives, mi-mandat au niveau local), elle insiste sur la nécessité d'interpeller les élus pour remettre en marche les investissements sur le « vert ». Pour cela, Catherine Muller rappelle « que les emplois du secteur du paysage sont non délocalisables et que le végétal contribue à améliorer le cadre de vie des citadins, et apporte des bénéfices sur le plan de la santé et pour le développement d'une ville durable ».

Les marchés publics repartent de l'avant L'étude publiée en mai 2016 par le cabinet Asterès, « Les espaces verts urbains, lieux de santé publique, vecteurs d'activité économique », renferme un large panel d'arguments étayés, utiles pour convaincre les politiques. Car si les chiffres du second semestre 2016 montrent une légère reprise sur les marchés publics, avec une stabilisation du chiffre d'affaires au 3e trimestre et une hausse de 2 % au 4e trimestre par rapport à 2015, la tendance globale pour 2016 est celle d'une baisse : 1 % sur le second semestre (- 0,5 % au 3e trimestre et - 1,5 % au 4e).L'embellie sur le secteur public est faible au regard du secteur du BTP (bâtiment et travaux publics) qui affiche + 7,5 %. Les secteurs les plus impactés sont les marchés privés hors particuliers (- 1 % au 3e trimestre, - 3,5 % au 4e) et, fait nouveau, les marchés de création chez les particuliers (- 0,5 % au 3e trimestre, - 3,5 % au 4e), chiffres associés à une baisse du montant moyen des commandes et du taux de transformation des devis. Des données inquiétantes car ce secteur représente en moyenne 42 % des commandes.Les entreprises placent au premier rang de leurs préoccupations le remplissage de leurs carnets de commandes. Plusieurs pistes ont été évoquées : la première concerne l'alignement du taux de TVA des travaux paysagers avec celui en vigueur pour la vente de végétaux. Cette démarche favoriserait notamment le marché des particuliers, en incitant le recours à des professionnels pour la création et l'entretien et contribuerait à limiter le recours au travail non déclaré. Un combat ambitieux qu'il faudra porter au niveau européen avec le soutien de l'ELCA (fédération européenne des entreprises du paysage), présidée par Emmanuel Mony. Deuxième piste, inciter les élus à renforcer dans les documents d'urbanisme la place dévolue aux espaces verts et à faire encadrer par des professionnels du paysage les démarches participatives autour des jardins.

P.F.

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